La caisse américaine
La caisse américaine
Adoptée par toutes les galeries d'art et les grands musées, la caisse américaine met en valeur les tirages photographiques en donnant l'impression qu’ils « flottent » dans leur cadre. Étapes par étapes, découvrez comment se réalise cette opération.
La caisse américaine est une technique d’encadrement inventée au début du 20e siècle aux États-Unis. Elle se compose d’un tirage contrecollé sur une plaque d’aluminium ou de Dibond monté au centre d’un cadre constitué de baguettes, généralement en bois. Le tirage étant espacé du fond et du bord du cadre, l’œuvre semble flotter sans attache dans son support.
La caisse américaine combine les avantages du contrecollage avec ceux de l’encadrement classique, tout en s’affranchissant de leurs contraintes respectives. C’est un support léger : un contrecollage 60x90 cm sur aluminium pèse moins de 3 kg. Rigide, il permet des tirages grand format : l’aluminium et le Dibond sont résistants à la déformation. Enfin, le cadre peut être fixé facilement au mur, avec des fixations adaptées ou des cimaises.
1ère étape : le contrecollage
L’étape de contrecollage va consister à coller le tirage photo sur une plaque d’aluminium de 1 mm d’épaisseur pour le rigidifier.
Le tirage est d’abord mis à plat, face imprimée orientée vers la table. Un rouleau antistatique est passé sur le dos du support afin de supprimer toutes les particules de poussières qui pourraient se trouver emprisonnées et créer ainsi un relief disgracieux. La surface de la plaque d’aluminium est nettoyée à l’aide d’un pistolet à air puis préadhésivée avec une colle spéciale neutre.
Le tirage est ensuite placé sur le support. Pour réaliser un contrecollage parfait, il comporte un « débord d’image » de 2 mm de chaque côté. Il permet de compenser d’éventuels défauts de positionnement et ainsi assurer une coupe optimale de l’ensemble. Le technicien centre le tirage sur la plaque d’aluminium afin d'avoir le même débord de chaque côté. Une fois le tirage mis en place, il est stabilisé par des poids.
La face adhésivée de la plaque est ensuite dénudée sur 1 cm puis le tirage fixé sur cette bande. L’ensemble est alors passé sous un rouleau dont la pression est réglée pour assurer le collage en fonction de l’épaisseur de la plaque et du type de tirage. Le technicien retire progressivement la protection sur la face adhésivée pour éviter le dépôt de poussières et maintient la tension nécessaire pour éviter la formation de bulles d’air.
Une fois la plaque et le tirage entièrement passés sous le rouleau, le technicien procède aux finitions : l'excédent de papier est découpé en suivant les contours de la plaque, pour un résultat net.
2e étape : la pose du châssis
Le châssis est constitué de quatre baguettes en bois formant un cadre aux dimensions du tirage. Il a une double fonction : il rigidifie le contrecollage et décolle l’œuvre du fond du cadre.
Le tirage contrecollé est maintenu à plat, face imprimée orientée vers la table. Le technicien positionne les baguettes près du bord de la plaque, suffisamment éloignées pour qu’elles ne soient pas visibles.
Les faces inférieures des baguettes sont préencollées avec un adhésif, puis fixées au dos de la plaque d’aluminium.
3e étape : la pose de la caisse
La caisse est composée de baguettes en bois profilées en forme de L. Elles peuvent être de différentes essences et de différentes teintes. Elle est réalisée en assemblant les baguettes entre elles en biseau.
Le technicien cale la caisse en centrant le tirage par rapport aux baguettes. Il s’assure que l’espace compris entre les bords du tirage contrecollé et les baguettes composant le cadre est de 1 cm. Une fois le tirage calé, il visse la caisse sur le châssis. L'ensemble est emballé et des renforts sont ajoutés sur les côtés pour protéger la caisse lors de son transport.
En conclusion
Si vous recherchez une solution de qualité identique à ce que l’on peut voir dans les galeries d’art et que vous n’avez pas peur d’y mettre le prix, optez pour la caisse américaine !
